Montréal au cœur des échanges
Lieu
MontréalClient
Pointe-à-Callière, cité d’archéologie et d’histoire de MontréalSurface
740 m² / 8,000 pi²Année
2021Au cœur des vestiges du pavillon l’Éperon à Pointe-à-Callière, GSM Project a collaboré au renouvellement de l’exposition phare Montréal au cœur des échanges. L’exposition témoigne de l’histoire de la présence autochtone millénaire à la fondation de Ville-Marie et son évolution à travers le temps, les passages et les rencontres qui se sont déroulés sur la pointe à Callière.
Chef de file de la muséologie québécoise, Pointe-à-Callière privilégie l’utilisation des nouvelles technologies pour interpréter l’histoire du lieu de manière contemporaine et à échelle humaine, offrant ainsi une expérience immersive à la fois fascinante et accessible.
Dès leur arrivée dans l’exposition, les visiteurs mesurent l’importance du site historique et archéologique qu’ils s’apprêtent à découvrir. Le moment est solennel : c’est ici que la fondation de Montréal a commencé.
Les visiteurs sont invités à déambuler librement à travers le site qui comprend entre autres les vestiges du premier cimetière catholique de Ville-Marie (1643) et ceux de l’édifice de la compagnie Royal Insurance (1861-1951). Les thématiques d’exposition portent sur l’interprétation des artefacts archéologiques trouvés pour la plupart in situ, les récits des populations autochtones et l’architecture des bâtiments successifs, qui témoignent des multiples occupations du site et du développement urbain de la ville.
«La nouvelle mise en valeur des vestiges situés sous l’Éperon complète la métamorphose de nos sites archéologiques entreprise dans les dernières années.»
Anne Élisabeth Thibault
Directrice générale, Pointe-à-Callière
La façade de l'édifice du Royal Insurance se revèle sur écran (gauche). Au premier plan, un cartel lumineux indique les vestiges du Royal Insurance Building. Au second plan, une installation artistique signée par Daily tous les jours (droite).
Notre concept scénographique repose sur la mise en valeur d’un lieu où les successions d’occupation visibles témoignent des périodes historiques à décoder, mais surtout à préserver. Toutes nos interventions scénographiques ont donc été pensées pour mettre en valeur le patrimoine archéologique tout en veillant à son intégrité et à sa conservation.
Nos solutions créatives combinent de la projection lumineuse, des ilots légers déposés au sol et des surfaces flottantes qui sont détachées des vestiges. Situé en dessous du niveau de la rue, l’éclairage de l’espace est chaleureux, doux et théâtral, invitant à l’émerveillement et au confort des visiteurs.
La signature graphique de l'expérience est composée d'une série de cinq vagues représentant les couches archéologiques, les périodes et les différentes phases de l’Éperon et de la pointe. Les couleurs sont vives et distinctes, en lien avec la palette existante du Musée.
Au cœur du concept graphique de l’exposition, nous avons imaginé des masses et des lignes fluides représentant les différentes couches historiques et archéologiques du lieu. En harmonie avec les vestiges, la palette de couleurs s’intègre avec l’environnement minéral des vestiges. Pour humaniser et contextualiser les artefacts présentés, nous avons intégré des illustrations et des visuels qui attirent le regard du visiteur.
Des illustrations mettent en situation certains des artefacts présentés en vitrine
Par le biais d’installations interactives et multimédia, les visiteurs sont invités à tisser des liens avec les récits humains associés au lieu. À l’une des stations, les visiteurs sont conviés à prendre place autour d’un rond de feu numérique. Ainsi rassemblés, ils font la connaissance de Stephen McComber (Haudenosaunee), Dominique Rankin (Anicinape) et Andrée Lévesque Sioui (Wendat). En partageant chants et récits dans leur langue d’origine, ces aîné.es et artistes autochtones permettent aux visiteurs de s’imprégner de l’esprit des lieux.
Par ces divers moyens muséographiques, les visiteurs ont la possibilité d’être touchés. Les technologies facilitent la transmission de contenus historiques et ethnographiques de façon divertissante, tout comme elles plongent les visiteurs dans un contexte de découvertes et d’émotions.
À l'approche de visiteurs, des projections vidéo de personnages historiques ou des récits ancestraux se déclenchent
«Le concept de GSM met en valeur de façon sensible l’approche retenue par le Musée qui place l’humain au centre de l’histoire.
Cette approche permet de mieux cerner l’apport incontournable des différentes communautés à l’édification de la ville et qui fait de Montréal la ville inclusive qu’elle est aujourd’hui.
GSM a su saisir cette opportunité pour le rendre visible à travers le parcours de l’exposition.»
Anne Élisabeth Thibault
Directrice générale, Pointe-à-Callière
Une carte interactive plonge le visiteur dans le Montréal dessiné du début du 18e siècle, le guidant dans les rues de la ville, et l’informant au passage sur l’organisation urbaine de l’époque
Avec pour objectif d’engager et surprendre les visiteurs, nous avons utilisé des outils technologiques contemporains : une carte datée vers 1708 permet d’explorer la ville française à la façon d’un célèbre programme cartographique Web (on vous laisse deviner lequel…), une projection vidéo sur le mur du premier cimetière catholique de Montréal évoque un cortège funèbre, des récits contemporains sont racontés dans les langues traditionnelles autochtones. Cette méthode contemporaine permet de plonger les visiteurs dans l’histoire du lieu sans la réinterpréter, et de déployer toute son humanité.
«La version précédente de Montréal au cœur des échanges avait aussi été conçue par GSM Project. Le site est resté le même, c'est notre regard qui a évolué. Tout en humanité et en douceur.»
Eve-Lyne Cayouette-Ashby
Directrice de création
Un écran interactif permet de découvrir les détails de l'œuvre de Nicolas Sollogoub sur le traité de la Grande Paix de Montréal (1701), un événement diplomatique d'envergue entre 39 nations autochtones d'Amérique du Nord et les français.
L’exposition est le fruit de découvertes récentes en histoire et en archéologie. Un comité aviseur composé de membres des communautés autochtones, d’archéologues, d’historiens, et d’anthropologues a accompagné le Musée dans l’élaboration de ses contenus. Des stations interactives et des œuvres artistiques dont celles d’artistes autochtones contemporains s’ajoutent aux 150 artéfacts et objets présentés, créant ainsi un dialogue actif entre passé et présent.
Tiohtià:ke, une œuvre contemporaine collective, confectionnée par Angel Horn, artiste traditionnelle kanien’kehá:ka de Kahnawake.
Les visiteurs peuvent consulter un lexique de 50 mots de trois langues autochtones de la région
Sommaire
En 2021, GSM Project signe la conception et la réalisation de la nouvelle muséographie de l’exposition permanente Montréal au cœur des échanges au sein du pavillon l’Éperon à Pointe-à-Callière. Une exposition que GSM Project avait imaginée lors de l’ouverture du musée en 1992 !